C'est du lourd !
28°c en ce 28 septembre : l'automne inaugure sa saison par
un été indien. Quand j'entame ma séance sur le stade de Cormeilles, il est 19h. Il fait moins chaud, l'air devient plus respirable. Après 30mn d'échauffement, me voilà chaud pour attaquer
mes 8*500m. Le 1er, je le boucle en 1'36'', non sans mal. Je suis surpris d'avoir déjà puisé dans mes ressources pour au final, conclure sur un tel chrono. Les
suivants ne seront pas plus rapides : 1'39''-1'39''-1'38''.
J'en suis à la moitié de ma séance que j'imagine volontiers conclure dans la souffrance. Les chronos sont moins flatteurs qu'à l'accoutumée. Est-ce par ce qu'il fait lourd ?
Est-ce la vision de ces
poussins, hauts comme trois pommes, qui s'initient au lancer du poids, qui me procure une sensation de lourdeur supplémentaire ? Où bien peut-être est-ce à cause des manchons de compression Sigvaris que j'ai achetés le jour même ? Ces manchons, portés pendant l'effort, "repoussent la sensation
de fatigue musculaire et optimisent la performance" ! Je les porte pour la première fois ce soir et la sensation est étrange. A l'aune de ce 8ème et dernier 500m, ma fréquence cardiaque
peine à redescendre sous les 145 pulsations. Au bout de 100 mètres de récup en trottinant, il faut pourtant repartir. Je me lance, sachant que chaque mètre, chaque centimètre
avalé sur le tartan, sera un combat avec moi-même ! Mes mollets sont comprimés dans ces manchons, ils suffoquent et ne demandent qu'à s'affranchir de leur carcan pour libérer toute la
puissance de leur muscle ! Je fais fi de cette sensation de lourdeur qui n'est peut être qu'une vue de l'esprit. Mon dernier chrono est lui bien réel :
1'38'', pas mieux. Je ponctue l'entraînement par des étirements et quelques tractions et, malgré mes 65kg, je me sens lourd ! j'ai du mal à me porter, signe qu'il va falloir
davantage muscler les bras ! Avant d'en finir avec la piste, je trottine sur la pelouse et je croise Franck, l'un des frangins de Stéphane Diagana qui a fait une
partie de sa carrière (1979 à 1986) à Cormeilles ! Franck (le portrait craché de son frère) encadre un groupe d'athlètes et j'hésite, en le croisant, à balancer un truc du genre : "alors, comment
va Steph' ?". Mais, je me ravise vite, je n'ai vraiment pas envie de paraitre pour un gros "lourd" !